jeudi 28 juin 2012

Bilan du voyage

Bonjour,



Demain mon frère aura 40 ans mais aujourd'hui c'est Sandrine qui vient de prendre une coche de plus sur son bâton de pèlerine. 44 ans mais pas toutes ses dents depuis qu'elle en a perdu une dans l'Atacama...



Un an de voyage. Un an de vie avec ses bons (très nombreux) et ses mauvais (vade retro satanas CNED*) côtés. Cette année ne fût pas plus "vraie" que si nous étions restés en France, mais elle a simplement densifié les évènements et les sensations. Les rencontres ont été un pivot du voyage. Mais le plus formidable reste l'Homme qui ici comme ailleurs démontre tous les jours son acharnement à s'adapter à son environnement. A y déployer toute son intelligence et à faire beau même là où cela parait surhumain. Avec aussi des erreurs parfois...



Nous avons bien eu qq. frustrations à ne pouvoir ressentir plus encore. Mais ce voyage n'avait pas pour but de faire revivre les sensations fortes de nos expéditions passées en allant au pôle nord à ski, en traversant  l'Islande à ski surtout que nous n'y étions que nous deux Sandrine et moi, en traversant à ski le Groenland ou dans les faces rocheuses ou glacées des Alpes, des Pyrénées ou d'ailleurs...



Nous n'avons pas cherché non plus à trop parler de notre quotidien sur ce blog. Pour deux raisons, la première est Internet et ses travers, nous ne savons pas ce que nos textes ou nos photos peuvent devenir. La seconde est que j'étais le seul rédacteur. Écrire ce que nous découvrons des pays et de leur culture est possible au nom de la famille. Mais parler du quotidien est affaire plus personnelle. Donc deux bonnes raisons pour ne pas faire de ce blog un livre de bord personnel...



Ce que nous en tirerons chacun est impossible à dire aujourd'hui et demain aussi sans doute. Mais que nous ayons été en Amérique du Sud ou ailleurs là n'est pas finalement le plus important. Le plus important est que nous avons réalisé en famille un projet en étant tous les jours ensemble avec les plaisirs et les crises... Et surtout d'avoir eu le privilège d'une parenthèse où voir les enfants grandir, s'étonner, s'enrichir était notre quotidien. Impossible de résumer ou de faire un bilan ; un bilan d'une année de vie, pourquoi faire ? La vie est devant toujours devant. Choisir telle rencontre ou tel endroit plus qu'un autre, quelle gageure.



On aurait bien voulu être avec vous, notre famille, pour les moments très difficiles que vous avez traversés cette année. Douloureuse distance du voyage. Nous aurions aimé pouvoir vous emmener avec nous partager quelques un des beaux paysages ou des belles rencontres de ce voyage.



Ne croyons pas que nos projets ou rêves d'enfants nous sont inaccessibles, tout est toujours possible même et surtout à notre époque ! Nous avons croisé tant de familles aux projets et moyens différents...



Comme disait Paul Emile Victor :



"Ce n'est pas ce que nous sommes qui nous empêche de réaliser nos rêves, c'est ce que nous croyons que nous ne sommes pas."



Alors vivez vos rêves, lancez-vous aujourd'hui ou demain, on rentre le temps de préparer le prochain !



La famille




(*) pour la famille et les amis enseignants. On vous tire notre chapeau. Enseigner est un métier. Enseigner comme parent durant un voyage, est une épreuve. Le CNED n'y aide pas tant que l'on pourrait en espérer... Des progrès à faire, et soyons confiants ils seront fait aussi dans ce domaine. Il y a bien des Andins qui travaillent à 5000m en se levant à 5h tous les matins !

dimanche 24 juin 2012

Lima, Pérou le retour ou un dernier pour la route...

Bonjour,



Le diaporama sur Carthagène Colombie et notre rapide escapade à Lima est maintenant disponible (cf plus bas) !



Vous y verrez entre autres, trois autres musées dont nous ne vous avions pas parlé à Carthagène :



- Un rapide tour du musée des arts modernes. On y a vu entre les tableaux et sculptures, un étrange habitant, un crabe de terre avait creusé son trou au pied d'un des piliers.



- Mais surtout nous avons été admiratifs en découvrant le beau Musée de l'Or et de la Civilisation Indienne Zénu de Colombie originaire de cette région. Les Zénus dominèrent la région nord de la Colombie de 200 avant JC et s'intégrèrent aux conquistadors de gré ou de force vers 1533 date de la création de Carthagène.  Les Zénus avaient développé sur un immense territoire un réseau hydraulique très habile pour conserver, après les pluies tropicales, l'eau nécessaire à l'irrigation de leurs champs durant les périodes plus sèches. Sorte de marais poitevin avant l'heure avec ses canaux, ses écluses et ses zones de cultures. Au 16ème siècle les Zénus exploitaient encore ces réseaux construits par leurs ancêtres et travaillaient habilement l'or. De superbes figurines finement travaillées sont visibles au musée (cf diaporama). L’organisation par clans reportait à un chef, le Finzenu ou Zenufana.



Pour en savoir plus : clic-ici



On retrouve dans les llanuras (plaines) de la Caraïbe Colombienne bien avant les Zénus, des traces de premiers cueilleurs-chasseurs vers 9000 avant JC dans une région très fertile. D'où venaient-ils ?".



- Vous verrez aussi des photos du musée de l'Inquisition Espagnole qui sévit à Carthagène durant 200ans à grand renfort de supplices aussi tordus les uns que les autres avec : des pinces à arracher-les-seins, la règle écrase-pouces, la fourchette perce-menton... et autres "plaisirs" de toutes sortes exposés dans le musée. On hésite souvent entre stupéfaction et rigolade... Triste époque cependant où la valeur humaine ne tenait à rien... Et où la démonstration de sorcellerie se pesait à la balance (sic). Nous avons fait la visite avec un guide rien que pour nous et francophone, super !

Voilà fin de ce petit complément sur Carthagène...

----------------------------------

Car nous sommes en effet revenus à Lima au Pérou et allons nous envoler dans qq.heures à peine pour Amsterdam en Hollande.



Nous avons passé cette dernière étape de 2 petites journées au fameux Hitchhickers , l'hôtel où se rendent tous les voyageurs en camping car en tour d'Amérique du sud... Il n'y a la place que pour 2 voire 3 camping-cars maximum et qq.chambres pour les autres. Ouf, notre Pancar est maintenant dans le bateau retour, nous prendrons donc la chambre n°7 aux 5 lits...



Nous y avons croisé 2 familles Françaises. Benoît et Stéphanie et leur petit garçon en 4x4 Dodge acheté ici avec une cellule sur le dos made in USA, un bon choix. Ils débutent tout juste leur voyage, quelle chance ! Suerte à eux !



Nous avons aussi croisé Guillaume, Magali et leurs enfants Justine et Marius. Partis pour 1 an en Pampicar ils ont fait l’Australie, la Nouvelle Zélande puis le Pampicar a pris le bateau pour le Chili, où la famille l'a retrouvé pour faire un tour en Amérique du Sud. Ils sont eux aussi sur la fin. Ils quitteront le continent par Guayaquil en Équateur.



Voir les blogs sur la gauche...



Ils prennent maintenant la route pour le nord du Pérou. Les enfants ont ; comme à chaque rencontre, bcp joué avec les copains. Et nous, on a pu échanger et boire un coup.



LIMA est une ville que nous n'aurons, à regret, que trop rapidement visitée. Donc nous ne pourrons vous en parler avec détails et impressions. Avec le pèlerinage et les fêtes au sanctuaire de Qoyllur_Rit'i et bien évidement l'Amazonie Péruvienne vers Iquitos et d'autres lieux..., nous avons donc encore bcp de raisons pour revenir un jour visiter à nouveau ce pays hallucinant. Nous nous sommes rendus dans le "centro" et avons profité d'un marché artisanal animé par des gens de Puno (région du Titicaca). On s'est régalé, on a dépensé encore qq derniers dollars en souvenirs. Laïla a fait provision de bonnets Andins en pure laine de overa naturellement colorée pour ses copines et pour la famille.



Les femmes, toutes habillées dans les costumes traditionnels des districts entourant Puno (lac Titicaca) aux couleurs et à la variété impressionnantes, nous ont accueillis avec la même amabilité que lors de notre traversée de cette région de l'altiplano Péruvien. Certes,ce sont des commerçantes, mais ce ne sont pas des citadines. De toute façon, on adore les Péruviens, chaque rencontre est un plaisir partagé ici encore !  Beaucoup de rires et de sourires Titouan et sa chevelure blonde a encore fait des ravages... (cf le diaporama)




A bientôt à Amsterdam.


jeudi 21 juin 2012

Carthagène

Bonjour,



Nous avons enfin pu réserver un pied à terre en Hollande pour y attendre notre Pancar ! Je dis enfin, car ce ne fût pas si simple de trouver d'ici en Colombie, en haute saison Hollandaise à un tarif acceptable (c'est à dire extrêmement cher à comparer avec l’Amérique du sud, où les nuits pour 5 personnes à l’hôtel coûtent environ 50US$) , Internet aide mais ne peut pas tout...



C'est dans le petit village de Twisk dans les Polders du Waterland au nord d'Amsterdam que nous poserons nos valises pour 15 jours de vacances hollandaises.



Nous irons dans une maisonnette au toit de chaume d'une ferme de la campagne d'Amsterdam : clic-ici



Nous y résiderons du 25 juin au 10 juillet. Nous avons aussi loué une petite voiture pour nous balader dans  les champs de tulipes (coupées à cette époque) et visiter les Pays Bas et sa belle capitale Amsterdam et son fameux quartier rouge, ses canaux, ses musées et la maison d'Anne Franck.



En attendant, que dire de notre séjour à Carthagène des Indes ?








En résumé, il y a fait très chaud et humide. Nous nous sommes fait manger par les "sun fly" : ces mini-moustiques invisibles qui picorent vos jambes pourtant recouvertes de répulsif.



Avant d'arriver sur la ville, nous avons pris une route à l'Est plus sinueuse et cabossée mais superbe. Une nuit, nous avons été accueillis dans la cour d'un vendeur de boissons et de fruits exotiques en bord de route. L'homme aussi noir que la nuit nous confirma définitivement que nous avions quitté les Andins pour les descendants des Africains lors du trafic d'esclaves. Encore une belle rencontre, il ferma la porte de sa cour et nous offrit qq boissons. Ils nous présenta sa famille. Une vie rustre, trois générations dans 25m². Une chaleur humide ,moite, nous dégoulinions, on se croyait dans Lumière d'Août de Falkner. Il nous remplit des tonneaux d'eau et toutes les dix minutes avec un bol nous nous douchions. Il faisait nuit et tard mais il faisait toujours aussi chaud qu'à midi !



Mais surtout nous y avons visité la ville historique, ses nombreux musées et nous nous baignions quasiment tous les jours en face de l’hôtel dans les eaux chaudes de la Caraïbe. Tellement chaudes que l'on a l'impression en soirée que l'eau est plus chaude que l'air... pourtant à + de 35°C.



Enfin nous n'avons pas roulé ! C'est assez appréciable. Depuis que Pancar est dans le bateau, il est vrai que maintenant nous avons hâte de rentrer... le voyage se termine et nous aspirons à d'autres projets !



Pancar était comme un cordon ombilical, maintenant en route pour l'Europe, il s'est coupé.



Et puis nous nous sommes rendus sur les îlots de l'archipel des Islas de Rosario et de Baru.



Clic-ici pour avoir un bon échantillon de photos de ce coin paradisiaque avant la mise en ligne de nos photos. On y a assisté à un spectacle de dauphins...



On s'est baigné au pied de belles plages de sable blanc sur la Péninsula de Baru. Nous y avons connu une colombienne de Bogota en vacances ici et qui a vécu en France. Elle nous a parlé de son beau pays... en dégustant un poisson grillé au lait de coco les pieds dans l'eau chaude (trop) de la Caraïbe.



Nous avons aussi plongé dans les eaux peu profondes des massifs coralliens entourant ces 27îlots privatifs de Rosario. Spectacle superbe ; à nouveau , de poissons multicolores à 1 mètre sous l'eau !



Carthagène des Indes ou Cartagena de India a une riche histoire remplie de piraterie ... que les musées de la ville décrivent.



Le musée Naval par exemple rappelle les batailles de conquête dont celle du corsaire Français sur ordre du Roy  : le Baron de Pointis. Mais aussi des anglais avec "El Dragon" : Sir Francis Drake. Les espagnols ont eu maille à partir avec ces corsaires et les populations indiennes en ont aussi souffert évidement.



Il faut dire que les Espagnols et les Français guerroyaient encore l'un contre l'autre, la Casa de Borbon d'Espagne encore sur le trône aujourd'hui, ne descendra que 4 ans après ces évènements de la conquête Colombienne, et après les épousailles entre l'une des plus anciennes familles royales Françaises : Les Bourbon et une lignée Habsbourg d'Espagne. Louis XIV voulait en effet unifier les deux royaumes et imposer une suprématie sur l'Europe. Les pays voisins n'ont pas accepté cette intention et la Guerre de succession d'Espagne se conclut alors par les fameux Traités d'Utrecht qui reléguèrent l'Espagne pour longtemps comme pays de second rang en Europe à cette époque (fin 17 début 18ème s.), La France perdit aussi l' Acadie, ce fût pour les Acadiens une déportation douloureuse sous le joug Anglais. Louis XIV gagna un Bourbon sur le trône, Philipe V succéda alors à Charles II lui aussi Français d'origine d'ailleurs mais du côté des Habsbourg. Cette baisse d’influence espagnole et la  montée de la puissance du Roi Soleil dominant l’Europe du 17ème siècle, débuta dès son arrivée au trône. Aidé de Turenne ; Condé et Vauban pour la guerre (et de Monsieur, son frère, qui vaincu un court moment l'un des Guillaume d'Orange), Louis XIV avait surtout un Mazarin qui négocia les traités majeurs. C'était bien la peine de venir prendre tout l'or et l'argent en Amérique du Sud pour ensuite devenir les plus grands débiteurs des banques des Bourbons ,des Habsbourg ou de la couronne d'Angleterre... Des premiers surtout...
Chaque traité du règne de Louis XIV affaiblira la domination Espagnole : Traité de Westphalie •



Traité des Pyrénées  :
Signé, mariage compris, sur l'ile des Faisans maintenant unique condominium au monde en alternance semestrielle entre deux Etats , île interdite aux visites, bout de terre au milieu de la Bidasoa, bien visible depuis Hendaye ou d'Irun - traité qui en contre partie du mariage entre une Hasbourg d'Espagne et un Bourbon Français ,permit deux choses : la popularisation du macaron par la maison Adam à Saint Jean de Luz, et surtout, la possibilité pour Louis XIV de revendiquer pour les Bourbon, plus tard, le trône d'Espagne qu'ils occupent donc encore de nos jours sous l’hispanisation "Borbon", car ce traité des Pyrénées, stipulait que la France ne pourrait plus prétendre au trône en contre partie d'une dot rondelette. Mais la dot n'a jamais été payée. La Guerre d'Espagne explosa. Comme quoi payer ses dettes ou manger des macarons, il faut choisir... 
 Traité d'Aix-la-Chapelle • Traité de Nimègue • et le dernier celui d’Utrecht déjà cité.



Finalement nous sommes partis de Bayonne où les traités du même nom précisèrent le traité des Pyrénées signé 200ans plus-tôt, par la pose de bornes frontières encore visibles aujourd'hui sur la crête (tous les copains qui ont marché comme nous dans ces montagnes en ont vu). Nous avons vu les richesses des Andins mais aussi celles que laissèrent les descendants des conquistadors. Et nous avons terminé notre voyage à Carthagène ville qui fût conquise par la France à l'Espagne 4 ans avant la Guerre de Succession d'Espagne dont la paix fût signée à Utrecht, un deuxième traité de paix signé par Louis XIV aux Pays Bas après Nimègue. Donc ne cherchez pas la logique mais c'est à qq km de ces villes que nous séjournerons en Hollande. Avant de rentrer à Bayonne déguster un bon chocolat que les juifs chassés par Anne la Catholique ont diffusé dans toute l'Europe pour notre grand plaisir, une recette venant... d’Amérique latine évidement. La boucle sera bouclée. Toutes les excuses sont bonnes pour boire un bon chocolat chez Cazenave ou Van Houten !






Carthagène est une très belle ville pour son quartier historique mais aussi les alentours du port moderne qui contrastent avec ses grandes tours blanches vitrées du bario buca grande avec les murailles du 16ème siècle et les maisons coloniales colorées. Un vaste bario (quartier) populaire et pauvre s'étend au pied du Cero de la Popa la colline au monastère du même nom, la plus haute des environs.



Un volcan existe, étrangement proche de Carthagène, séparé de la cordillère colombienne. Étrange aussi par sa proximité maritime car les îles environnantes ne sont pas volcaniques mais coraliennes...



Il s'agit du Totumo une sorte de tumulus conique survivant qui culmine à une 20aine de mètres seulement. Nous n'y prendrons pas de bains de boue comme certains le font...



A l’hôtel Bella Vista nous avons aussi fait de belles rencontres. Un jeune couple suisse David et Fabienne en WW T3 que nous avions croisés à Cuzco au Pérou qui terminent eux aussi leur voyage ici Un autre jeune couple dans un combi WW orange magnifique Julien est français et voyage depuis 2,5ans avec sa compagne Chilienne Carolina. Vous pouvez consulter leurs blogs respectifs sur la gauche. Et puis à l'hôtel aussi nous y avons croisé (pas le fer) un maître d'armes Italien ex entraineur de l'équipe nationale d’Italie puis de Colombie et du Panama... Nous l'avons vu pratiquer son art avec une jeune élève. C'est beau le fleuret. Julien et Carolina continueront leur route vers l'Alaska, leur combi par bateau jusqu'à Panama, et eux aussi par voilier. Ils sont allés au port de plaisance et ont sollicité un navigateur solitaire hollandais... Une autre façon de traverser !



Enfin nous avons laissé notre tortue OCEAN, notre 6ème passager !



C'est, souvenez-vous, une Tigre de Agua que nous avions depuis le début du voyage ou presque (depuis le Brésil). Ce sont les patrons de l’hôtel qui l'ont recueillie, des Français originaires de Béziers. Monique et son frère furent vraiment charmants durant notre séjour. OCEAN vivra avec ses congénères dans un vivarium de l'hôtel. Et nous devrions recevoir qq nouvelles par email d'OCEAN...



Pancar voyage sur le TYSLA de Panama à Zeebruge.  Il n'est pas seul à bord il y a 2 congénères. Un IVECO aussi de la gamme 35-10 4x4 de Marc et Paulette (voir leur blog sur la gauche) avec son adaptation intercooler il est tout presque comme Pancar. Il voyage aussi avec un autre IVECO plus récent celui des "Maynardos". J'ai fait toutes les démarches d'embarquement avec Ludovic au port et nous avons trop rapidement croisé toute la famille "Maynardos" (voir leur blog sur la gauche aussi) à Carthagène. Nous les retrouverons sur Zeebruge. J'avais pas mal échangé avec Marc avant nos départs respectifs , nous attachions l'un et l'autre bcp d’intérêts à la préparation du véhicule et de son moteur... Et puis la grosse expérience maritime de Marc sera sans nul doute très intéressante à partager pour un projet d'avenir...




A bientôt à LIMA au Pérou

samedi 16 juin 2012

Pancar a pris le bateau ce matin !

Bonjour à tous,



Pancar a pris le cargo MANON le 16 juin.pour arriver le 17 juin au Panama.






Il a bien débarqué au port de Manzanillo dans la ville de  Colon où il y attend le TYSLA qui arrivera le 21 juin tout juste de Californie via le canal de Panama.






2 photos de Pancar prises par le personnel du port de Manzanillo :






Vous allez me dire pourquoi alors ne pas avoir pris le chemin de Panama par la route puisque l'Amérique Centrale touche l'Amérique du sud par le fameux Isthme de Panama ?



C'est simple, il n'y a pas de route !



Il y a bien une ligne ferry qui est en projet depuis plusieurs mois pour relier rapidement Colon à Carthagène. Mais la ligne traine à se mettre en place, un jour c'est ouvert, un autre non, c'est pourtant une compagnie Grecque donc fort éloignée d'Arles... Si un jour elle ouvre ce sera un gros plus pour les voyageurs trans continentaux !



Il n'y a pas de route qui permet de passer de l'Amérique du Sud, donc de la Colombie, à l'Amérique Centrale donc au Panama. Je ne sais même pas s'il y a eu des gens pour traverser ce terrain sauvage qu'est le DARIEN (en dehors de qq Ecossais ou conquistadors) au moins jusqu'à Yaviza  une des bourgades du Panama les plus proches de la frontière Colombienne. Sans doute des motards ou des 4x4 en manque d'ambiance Camel Trophy...



Donc si vous envisagez un jour la traversée depuis l'Alaska jusqu'à Quellon au Chili la fin de la Panamericana, il faudra prendre le bateau pour le moment. Avec un coût de l'ordre de 2200 US$ pour l'aller simple du véhicule ! Les gens, de leur côté, peuvent prendre l'avion ou encore des bateaux à voile sur 4jours moins chers, c'est plus pour les aventuriers et moins adapté aux enfants apparemment. Il existe aussi chez Exito le supermarché de Cartagena une agence de voyage (comme dans nos Carrefour ou autres) qui propose des croisières vers le Mexique pour 600US$ / pers. Peut-être une bonne solution pour les voyageurs qui poursuivent leur route vers le Mexique et les USA : envoyer le camping-car d’un côté pour le Mexique et vous de l'autre en croisière dans la Caraïbe !



Pancar devra changer de bateau pour le TYSLA, toujours sur la compagnie Wallenius après qq jours sur le port de Manzanillo à Panama. Et arriverait vers le 12 juillet à Zeebruge. Nous y serons à partir du 25 juin et nous l'y attendrons.



On grelottera des genoux durant cette période de transfert entre 2 bateaux. Attendre au port c'est toujours à haut risque pour lui et nos affaires. Bien sûr nous avons gardé toutes les affaires "précieuses".



Pancar est à nouveau assuré TOUT RISQUE pour 90jours dans tous les pays du monde (sauf USA et qq pays en guerre) bateau compris par la seule compagnie d'assurance en France qui le permet d'ailleurs, mais bon on souhaite le retrouver entier, surtout pour la prochaine famille si la vente se confirme...



Pour suivre Pancar sur la mer des Caraïbes sur le MANON : clic-ici
Puis pour suivre Pancar quand il sera sur le TYSLA: clic-ici



Nous écoulons nos derniers jours à Carthagène avant de rentrer via Lima au Pérou puis Amsterdam...



Il fait très chaud et humide.




A bientôt

lundi 4 juin 2012

De Quito à Cartagena : FIN DU VOYAGE ?

Bonjour à tous,

Nous voilà au bout ! Nous écrivons depuis Cartagena (Carthagène) en Colombie.

Epilogue ? non pas encore...

Nous devrions partir le 24 juin de Lima au Pérou. Nous prendrons un avions Carthagène Lima qq jours avant pour visiter Lima que nous avions évité en camping-car. Puis ce sera un vol long courrier de Lima à Amsterdam. "Merci" à mon employeur de m'avoir permis lors de mes nombreux (et fatigants, si si) voyages d'accumuler qq milles (points de fidélité) forts biens venus pour ce voyage retour... Mais ceci dit le voyage ne nous coutera finalement que 35 000 milles. Pas plus pour nous 5. Soient en gros autant de milles qu'une seule place sur cette distance, on a bénéficié d'une promotion... Reste à payer les taxes aéroportuaires couteuses comme toujours... D'autres peuvent rentrer par les USA , les vols pour Miami sont depuis Carthagène très abordables. Aussi à regarder un retour via Bonaire ou Curaço les iles de la caraïbe Hollandaise toute proche ou via Panama...

A Amsterdam nous résiderons qq jours et louerons une voiture pour faire un petit tour de la Hollande ! On ne se refuse rien... Retour à la fraiche en Europe et par le second pays du fromage, on a vu pire...

Nous passerons la frontière moins exotique de la Belgique pour le port de Zeebruge à qq 200km au sud d'Amsterdam.

Et nous "glisserons nos doigts, jusque dans le cœur des frites", J Brel.

Là nous attendrons Pancar qui aura embarqué vers le 14 juin au port de Carthagène sur le MANON puis sur le TYSLA un cargo battant pavillon Singapourien de la compagnie maritime WALLENIUS.(j'ai toujours adoré cette expression "battre pavillon", il me tardait de la placer un jour...et yohoho une bouteille de rhum !).

Début juillet Pancar devrait débarquer du ventre énorme du TYSLA.

Si les copains Belges rencontrés sur la route de ce fabuleux voyage sont dans les parages nous passerions bien les saluer avec plaisir et y gouter ensemble une bonne gueuze ou un waterzoï  ou encore croquer qq pistolets !

Et nous prendrons la route de la France pour Paris (voir la famille) puis Ondres via un step au Futuroscope (une promesse aux enfants...) et La Rochelle voir les copains puis Rochefort (voir la famille).

Sandrine y prendra la voiture et remontra avec les enfants chez mamie à Rochefort en attendant que notre home sweet home soit libéré fin juillet. Moi si Pancar n'est pas vendu j'y résiderai sur la plage d'Ondres car dès le 18 juillet je retourne au travail ! Bon certes il faudra bien passer voir les copains et noyer le chagrin de ce retour. Les fêtes de Bayonne ou des villages, nombreuses dans cette région, m'y aideront. Et puis aussi qq projets qu'il faudra mettre sur le papier... Et s'occuper de sa famille !



Alors depuis Quito que pasa chez les Pezeron-Pralas ?

On a donc quitté l'Amazonie Équatorienne pour le pied du Cotopaxi et Quito. La ville a organisé des tours avec le service de la Police (sic!). Le centre historique est beau, même si nous avons trouvé les musées assez dénudés finalement. Le Pérou nous a mal habitué. Nous avons ensuite été nous garer sur le bord incommode de la route en remontant la Panamericana vers le nord "pile" sur la ligne de l'Equateur : 0°0'0" indiquait le GPS, il basculait de degré nord à sud toutes les mises au point. Les klaxons des camions montraient que nous étions bien dessus (ou est-ce peut-être parce-que nous gênions un peu le passage, allez savoir...). Il y a bien un lieu touristique pour la ligne de l'équateur : "La Mitad del Mundo", où j'avais été lors d'un déplacement professionnel. Je n'en étais pas revenu transformé... On a donc évité d'y aller. D'autant que l'équateur n'y passe pas vraiment précisément.

La France a grandement participé à établir la géodésie précise de cette ligne lors de missions en Équateur mais aussi ailleurs dans le monde : lire en cliquant ici !

Les musées de la ville retracent et témoignent de ces missions. Dont l’entente entre les expéditionnaires n'était pas des plus cordiale... L'un des livres rédigés par Condamine exposé, montre la culture et le tallent des expéditionnaires. Schémas à main levé impressionnants !

Au 18ème siècle la mission menée par Charles de la Condamine, Jussieux et Godin a permis d'établir le passage de la ligne entre autres et d'améliorer les relevés topographiques, nymiques et hydrauliques du pays, mais aussi astronomiques. Et comme nous d'ailleurs ils partirent de La Rochelle. Bon on a quitté cette superbe ville il y a 12 ans maintenant mais le cœur y restera attaché pour très longtemps encore ! Nous y avons des amis et de la famille.

La plus importante des découvertes rapportée de ces missions (qui divisèrent les protagonistes) fût la démonstration que la terre est aplatie en ses pôles par la comparaison de la longueur d'1 degré de méridien à l'équateur en la comparant au degré de méridien mesuré aux latitudes nord lors des missions géodésiques en Laponie. Condamine pour son voyage retour avait pris une route "révée" : la descente du fleuve Amazone jusqu'à rejoindre ensuite Cayenne pour y débuter sa transat. Pour les relevés de triangulation des mires furent construites, souvent détruites et attaquées par les indiens. Dont qq pyramides qui restent encore visibles.

D'autres pyramides, pré incas celles là, nous offrirent l'un des plus beaux panoramas du voyage sur près d'une vingtaine de sommets volcaniques ! Incroyable balcon sur la cordillère équatorienne et le Cotopaxi. La nuit le ciel nous permit de prendre en photo les 4 étoiles qui forment la croix du sud. Pourtant nous étions alors dans l'hémisphère nord (de 400m seulement c'est vrai !). Nous avions admiré souvenez-vous le ciel étoilé de l'hémisphère sud depuis entre autres un observatoire proche de Vicuna dans l'Atacama Chilien...
Ces " Piramides de Cochasqui " sont un ensemble pré inca d'une 15aine de pyramides tronquées. Le lien donné ici en cliquant sur le nom du site, vous permettra une visite virtuelle. Le plus spectaculaire, sont les 2 grandes horloges creusées dans le sol sommitale d'une des pyramides , l'une solaire était gérée par les hommes et l'autre lunaire était gérée par les femmes (les menstruations des prêtresses permettaient semble t il de recaler l'horloge). Et dans le petit musée attenant, nous découvrîmes qu'ici aussi ils jouent à la pala corta et depuis très longtemps avant les Incas même !

Nous quittâmes ce site et la superbe visite guidée menée durant près de 3hrs par notre guide ! Nous étions là encore seuls. Nous avons qq fois interviewé le guide , les films suivront en ligne plus tard...

Puis nous sommes montés vers la réserve de Cotacachi Coyapas. Et le superbe lac cratère du Cuicocha.

Ce lac résulte d'un effondrement du volcan il y a environs 3000ans. De là, la création d'une caldeira qui s'emplit à cette époque des millions de tonnes des glaces sommitales de l'ex volcan "implosé". Le lac est depuis lors alimenté par les pluies car aucune rivière ou chute d'eau de source ne s'y jettent. Sans courant d'eau, la vie a beaucoup de mal à s'y développer, il n'y a donc aucun poisson sauf les nageurs du village lors de la compétition annuelle qui fait le tour des 2 iles centrales. Nous ferons ce tour, ... en barque.


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/39/Laguna_Cuicocha.jpg
Lac de cratère Cuicocha

Nous y resterons 2 nuits.

Puis assez rapidement nous monterons alors vers Tulcan à la frontière Colombienne. Le cimetière de Tulcan offre des sculptures dans des cyprès centenaires.

Comme au Pérou , nous serons restés 1 mois en Équateur. Ce qui montre que sur un voyage d'une année, nous avons passé sans doute trop de temps dans le conosur car ces pays du "nord" offrent une diversité impressionnante. Mais 1 mois de vacance dans un pays ce n'est pas si mal non plus...

Les enfants ont vraiment adoré l'Equateur qui nous rappela pour sa faune le Brésil ! Les filles veulent y retourner ! Sandrine aussi mais à condition de retirer toutes "ces bestioles"...


Et ce sera la Colombie !! Rentrée dans la pays le 29 Mai arrivée à Carthagène le 4 juin

Là franchement les choses se sont précipitées. On s'en doutait quand on a reçu le devis en conteneur ouvert (dit "Flat") au départ de Cartagena au nord de la Colombie pour Le Havre.

6 000 Euros minimum hors assurance, une paille ! Les prix ont flambé c'est le cas de le dire en seulement qq mois.

Ensuite la date retour imposée par mon travail (18 juillet) nous oblige à avancer le retour en bateau et les bateaux il n'y en a pas tous les jours. Pour terminer : la contrainte des billets d'avions. En effet les places à bord des avions payées avec des Milles de fidélité sont limitées et nous sommes 5. Et il faut synchroniser toutes ces dates sans être sûr pour autant du bateau dont le départ peut prendre du retard... Surtout vers le 11 juin date de fêtes religieuses très festives ici !

Bref on mélange dans nos petites têtes toutes ces données dans un shaker (à Pisco Sauer pour Sandrine et à Caïpirinha pour Olivier et à jus de Maracuia et Tomate de Arbole pour les enfants).

Et le gagnant est décrit en haut de ce message. Et en place de 6 000€ sur Flat Pancar voyagera en RORO (roulant) comme à l'aller pour environs 5 000 US Dollars.


Il a donc fallu faire rapide. Aussi on a visé 5 sites majeurs :

1/ L'église de Las Lajas : clic-ici
Nous y rencontrâmes le prêtre ou évèque de cette église au style et au lieu si particulier. Dans les profondeurs (c'est le cas de le dire) de son église il nous exposa sa vision de son pays avec toute sa fierté mais aussi ses craintes à nous le voir traverser. Il nous demanda de nous éloigner assez vite de cette zone frontalière. Nous passames la nuit dans la cour fermée d'une habitante à qq 10aines de mêtres de l'église, encore un bivouac estampillé Dirk et Lucette bien venu , la nuit tombait et nous n'avions plus d'eau en soute.

2/ Popayan et ses églises : clic-ici
Nous n'avons pas tellement apprécié l'acceuil de cette ville historique et grouillante. A un carrefour un conducteur me proposa de le rejoindre chez lui il m'avait expliqué que des allemands en MAn 4x4 étaient passés chez lui il y a peu. Nous n'avons pas donné suite à cette invitation le trafique intense et nocturne nous éloigna l'un de l'autre. Les façades blanches y sont magnifiques et les ruelles superbes. La nuit passée dans un parqueadero fût lourde de chaleur et de bruit.

3/ On a malheureusement du faire une croix en traversant très vite Cali : la capitale de la Salsa ! Et du plus tristement célèbre crack qui terrasse par cette drogue ses habitants les plus modestes...

4/ Puis nous sommes allés dans la magnifique vallée de Cocora après le village très coloré de Salento et ses Palmiers endémiques. Les plus hauts du monde (+de 60m) et symbole de la Colombie. Là nous avons croisé la route de Jacques et Charlène que nous prendrons 2 jours en auto stop ! Encore une belle rencontre... Jacques a une longue expérience de l'Afrique où il y a vécu et travaillé au Congo. Sa nièce Charlène était gravement malade avant ce voyage. La famille s'est mobilisée et pour aider Charlène, l'oncle Jacques laissa femme et enfants le temps d'un voyage salvateur de 4 mois. Jacques apporta l'envie du commerce et de la rencontre et de l'autonomie à sa nièce de 17ans. Car sa conception du voyage routarde à souhait fût de mettre du beurre dans les épinards en vendant sur les places des colliers ou bracelets... On ne peut rêver mieux comme oncle pour forger et redonner du goût aux choses. C'est une jolie jeune femme qui rentre dans sa Bretagne souhaitons lui tout le courage qu'il faut pour poursuivre cette route !

En quittant Jacques et sa nièce nous avons pénétré la vallée du café proche de Pereira.
Magnifiques montagnes et vallées toutes étagées des arbustes à café.
Une odeur de torréfaction emplissait la vallée ! On se croyait tel Jean-Baptisme Grenouille hypersensible tellement l'odeur était palpable !


5/ Medellin ! Quelle ville. Il y a 20ans ou presque Pablo Escobar et le tristement célèbre Cartel de Medellin y régnaient en maître. Aujourd'hui c'est une ville à défaut d'être sûr , si l'on s'entoure d'un minimum de précaution, qui vous offrira de superbes surprises. Les œuvres de Fernando Botero en seront le cœur.. Nous n'y dormirons qu'une nuit. Le dueno (proprio) du parking nous offrit les services de sa famille et nous avons fait le tour de la ville avec un cousin dans sa voiture.  C'est en effet prudent, les taxis ne sont pas très sûrs. Comme dans bcp de grandes villes du continent.

En arrivant à Medellín , je me suis perdu (imprécision du GPS et de la mienne) et la nuit tombait quand nous sommes entrés dans la ville. Les bouchons nous ont jetés hors de la via principale pour rentrer dans une zone très populaire. Là j'ai trouvé comme vu régulièrement depuis notre entrée en Colombie un groupe de la Police Nationale en arme en pleine intervention. On a demandé s'ils pouvaient nous escorter jusqu'à un Parqueadero (parking privé gardé). Nous sommes allés proche de leur poste de police. Ce qui n'est pas toujours le lieu le plus sûr car ils peuvent être attaqués, il y a qq jours fin Mai un poste, pourtant bien à l'Ouest de la Panamericana, a subi l'attaque par explosif de la guérilla FARC, c'était plus au sud proche de la frontière Équatorienne. Les frontières : il faut s'en écarter d'un bon 200km le plus vite possible, et ce dans tous les pays. Les auto-stoppeurs le vivent plus que nous car en général les gens refusent de les prendre dans cette bande "à plus hauts risques", ils prennent alors en général des "colectivos" (mini bus ou taxi faisant du client multiple). Mais il faut faire confiance à cette Police et à l'Ejercito (armée de terre) qui collaborent étroitement pour améliorer la sécurité. Ce fût une fête en arrivant au Parqueadero, le dueno (proprio) et son équipe tout heureux nous offrirent café, de l'aguardiente Antioqueño (alcool fort local très consommé en Colombie). On rigola jusqu'à pas d'heure. Sandrine abandonna plus vite. Moi je suis rentré au Pancar me coucher très tard mais toujours sous une chaleur écrasante en pleine nuit et complètement saoul !

6/ Cartagena (ou Carthagène) de Indias !

Nous y sommes et allons demain visiter cette très belle ville au centre historique et sa forteresse San Felipe de Barajas sur le vieux port classé au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Ville fondée au tout début du 16ème siècle par les espagnoles et longtemps le centre de leur commerce sud américain. J'y étais venu pour le travail, m'y voici en touriste et en famille ! Nous y ferons les préparatifs du départ en bateau et pour cela nous sommes donc dans le maintenant classique pour les voyageurs en camping-car Hotel Bellavista : clic-ici



-------

Nous regrettons une telle traversée en une semaine de ce magnifique pays. Mais nous resterons plus d'une semaine dans le pays car nous quitterons la Colombie le 21 juin prochain et profiterons des iles autour de Carthagène et de la ville. Enfin nous ne quitterons le continent que le 24 juin depuis Lima au Pérou soit 3 semaines en avance sur le planning mais ce sera comme vous l'avez compris pour profiter de la Hollande et de la Belgique.

En Colombie nous avons croisé beaucoup de barrages de police ou de militaire pour assurer la sécurité qui s'améliore même si la guérilla et les cartels perdureront encore pour des années. Et l'on comprend mieux pourquoi en voyant les paysages. Car pour nos amis du pays basque (sans faire de comparaison politique surtout ce n'est pas le sujet ici) , le pays pour ce que nous en avons vu lui ressemble énormément. Ses multiples collines sauvages, ses montagnes, ses fermes d'élevage dans des vallées éloignées et étroites ou parfois ouvertes, ses nombreux rio, peuvent faire penser à la vallée d'Esterençuby ou du Bastan et de l'Irubelakaskoa ou d'autres nombreuses dans ce pays basque. Vous y remplacez les chênes et les châtaignés par des palmiers et des acacias et agrandissez les feuilles des fougères. Certes les maisons n'ont rien à voir avec une ferme basques, ni les habitants. Mais pour la topographie c'est assez ressemblant. On comprend alors toutes les difficultés (comme au pays basque ou en corse) ou tous les avantages (suivant le point de vu) qu'un tel terrain accidenté et complexe peut offrir !

Le grand cloue de la Colombie, nous ne serons pas très originaux d'ailleurs si vous écoutez grand nombre des voyageurs qui y passent, ce sont les Colombiens !

C'est tellement surprenant qu'on les classes sans effort comme les ++ de ce voyage d'une année : ils sont d'une amabilité , d'une gaité, d'un sens de l'aide avec toujours le sourire en toute simplicité sans rien attendre en retour et surtout (sauf proche de la frontière au sud) sans aucune arrière pensée apparente, ils sont sincères dans ce comportement cela se voit. Ils ont aussi moins l'habitude des touristes qui sont très rares. Surtout en camping car , le regard des gens est toujours expressif quand vous déboulez dans un pueblo. Mais franchement ce pays mérite par ses gens d'y venir et d'y revenir encore ! Mais tout est affaire de rencontre... C'est très subjectif d'autres voyageurs peuvent cependant vivre le contraire. Il y a de tout rien n'est entier chez nous comme ici !

A bientôt !

Le Diaporama de la région de Quito :



Le Diaporama de la traversée de la Colombie : (sauf région de Cartagena)

lundi 28 mai 2012

Amazonie

Bonjour à tous,

Nous avons quitté les chaleurs humides presque insupportables de Guayaquil sur la côte Pacifique de l’Équateur (ndl : le pays se nomme Ecuador et l'Equator est le nom de la ligne équatoriale qui coupe par définition le pays et notre globe terrestre en deux hémisphères). Et en qq. heures nous avions gravi près de 4000m en traversant le Parc National d'El Cajas , sous la pluie tropicale. Transition impressionnante  !

C'est bien la caractéristique de ce pays , la diversité est forte en seulement qq kms... Les gens aussi y sont agréables. Mais hors qq tentatives de corruptions par la Police Argentine (sans succès pour eux), nous avons toujours été bien accueillis dans tous les pays. Certes les gens de haute montagne sont toujours ici comme chez nous d'un abord plus froid au début tout au moins, car les sourires viennent vite dès que nous montrons nos "mignons" à la fenêtre.

La route des brouillards vers Riobamba , Banos via Cuenca

Nous sommes arrivés à Cuenca jolie ville, avec Guayaquil ce sont les deux plus grandes après Quito la capitale. Elle trône à 2300m. Son passé colonial lui a permis d'être reconnue patrimoine mondial par l'UNESCO car son plan d'urbanisme n'a pas changé depuis les conquérants sous Charles Quint (un Habsbourg mais Français, c'est intérressant comme ce voyage nous oblige à replonger dans l'histoire)

Sur la route, dans un brouillard à couper à la machette, nous croisions un couple Régine et Huber Delacanebiereaushuaia (voir lien à gauche). Puis le brouillard nous avala l'un et l'autre de nouveau, eux vers le sud nous vers le nord...

La route repris son droit après qq jours à Cuenca. Et nous nous sommes plongés en direction de l'Oriente : (à l'est donc) là où comme au Pérou , Bolivie, Colombie , Venezuela, les affluents de l'Amazone prennent leur source : la forêt primaire Amazonienne nous attendait ! Et ce fût magnifique...

Sur la route, nous passerons par Riobamba ville entourée des volcans Chimborazo (6 310 m) dont vous pourrez voir de belles photos dans le diaporama, Altar (5 321 m), Carihuairazo (5 020 m), Tungurahua (5 023 m), Cubillín (4 711 m) et Sangay (5 230 m). Ce dernier que nous longerons est au centre d'un autre Parque Nationale Sangay que nous ne ferons que traverser rapidement. Il pleuvait encore, le volcan était encapuchonné.

Car pour nous Équateur rimera souvent avec pluies et brouillards. Ce pays est le pays de l'eau. C'est le pays au monde avec la plus grande concentration de rivières au km² !

Aussi : rassasiés par le ciel, nous ne nous arrêtâmes pas à Banos ! Ou seulement le temps d'un almuerzo collectif avec les Chamaco et avec de sympathiques et nouveaux amis (mais trop rapides) de : Lavieestbelleautourdumonde.overblog.com (lien à gauche). Nelly et Stéphane nous donnèrent qq utiles indications pour la Colombie et les Chamaco un bon plan pour l' Amazonie nous n'irons pas à cause "d'une batterie de FARC" (voir plus bas). Titouan se faisait un nouveau copain Gabin. Ces deux familles remontaient la sierra, nous la descendions...

Nous nous croisons souvent avec les Chamaco avec un plaisir grandissant depuis Ushuaïa. Nous nous retrouverons en Colombie c'est probable car ils prendront sans doute le même bateau retour. Nous avions fait d’ailleurs ensemble le pied de grue à la frontière pour entrer du Pérou en Équateur. En effet entrés un dimanche nous étions obligés d'attendre non pas la douane, mais les compagnies d'assurance véhicule étranger : il nous en coûta environs 10 USD pour la fameuse SOAT dès l'ouverture des bureaux lundi. La soirée derrière les bureaux de l'immigration a permis de boire qq coups ensemble , les enfants de jouer, et de manger un délicieux poulet préparé par Virginie. Nous avons dès ce soir là pris la température avec l’accueil si chaleureux des Équatoriens. Un policier maître-chien de la brigade anti-narcotrafiquant nous expliqua son métier et nous permis d'accéder à Internet et de connaître le nom de notre nouveau Président François Hollande : nous entrions en Équateur le même jour que lui à l’Élysée !

A cette même douane je croisais un couple aperçu plusieurs fois sur la route depuis l'Argentine. Peter et Janina deux suisses font le tour en KTM (voir lien à gauche) ! Assurément ils vont là où personne ne peut aller. Nous avions mis les fesses sur le même engin chez un ami français Jean-Pierre vivant au Brésil. C'était l'année dernière lors de sa fête de départ à la retraite (voir bcp plus bas dans le blog)... Autant dire il y a un siècle tellement cette année fût riche !


Après Banos nous descendions le long du fleuve vers Puyo : enfin l'Amazonie et ses Singes !!

En rentrant dans la forêt primaire d'altitude. C'est ici une Amazonie plus dense aux arbres moins hauts que les grands fromagers (ou encore Ceiba comme on les nomme ici) que nous avions connus il y a qq années en Guyanne Française avec des amis en remontant durant une 10aine de jours le fleuve Sinnamary en pirogue. C'est de cette famille d'arbre que les indiens tirent le coton pour les textiles ou pour entourer les fléchettes des sarbacanes. La diversité de la faune et de la flore est donc différente car la canopée ici gène moins l'arrivée du soleil sur le sol. Nous avons été dans une réserve qui recueille les animaux et principalement les singes. Yvan Bouvier nous accueille très chaleureusement de son accent de Neuchâtel. Nous arrivons le soir entourés des singes à poil laineux . Ce gorille d’Amérique du Sud à la queue équipée de peau comme la main, elle est en permanence accrochée comme mue par une intelligence propre : c'est une sécurité. Les enfants sont médusés. Je reste séduit pour ma part par le singe araignée , ce singe, le plus grand singe d’Amérique du sud mais finalement très peu étudié, il n'y a qu'à le constater avec Google, il possède entre autres particularités : des antérieurs à 4 doigts, le pouce ayant disparu. Darwin a du passer par là...Sandrine n'osera pas trop pénétrer la forêt environnante et bruillante... Mais apprécia beaucoup l'échange avec Yvan et ses volontaires.

Ces espèces rarissimes sont en danger. Plus ici, ouf...

Spectacle impressionnant ! On ne s'en lasse pas. Certes la forêt est dense et les nids de guêpes ou de tarentules sont à portés (chut ne disons rien Sandrine écoute... elle est tarifiée à l'idée de tomber nez à nez avec un insecte géant ou une arachnide), mais le charme opère tout de même.

Les enfants sont curieux mais les singes encore plus. Titouan et Flore furent un peu effrayés de cette proximité. Nous retrouvons aussi un coati (famille des ours) espèce que nous avions rencontrée au Brésil. Il y aura aussi des singes capucins blanc (très agressifs mais au nom fameux crié par le capitaine Haddock  avec son : "Sapajou !") .

Il y a aussi les petits sacripants-voleurs : les singes écureuils et les tout petits (10cm) singes tamarins gourmands de bananes. Souvenez-vous Flore s'était fait courir après par l'un de ses congénères au pied du Pain de Sucre en plein Rio de Janeiro.

Nous avions déjà pu admirer ces espèces au Brésil ou en Argentine et en Bolivie. Mais ce centre marque et restera dans nos mémoires ! On pénètre un refuge où les animaux viennent ici après avoir été le fruit de trafiques ou de maltraitances et de malnutritions (par exemple capturés puis vendus à des particuliers qui ne savent pas s'en occuper).

Yvan et son humour nous explique simplement le fonctionnement du centre, l'histoire des animaux, les espèces et leur éthologie.

On a adoré ! Amis soutenez Yvan et son projet :  Paseo Ecologico Los Monos et si vous passez par là n'oubliez pas d'apporter un pot de moutarde forte de Dijon. Yvan appréciera ! Plus que la fondue , pour un suisse c'est dire le coté accros du gars ! On en avait un plein pot... On l'imagine se faire du "cuy". Prononcer "couille", sic ! c'est du cochon d'inde. Bien grillé à la moutarde de Dijon, miam.


Puis les FARC nous tombèrent dessus !

Après une visite dans une pisciculture de poissons géants... Nous allions encore plus au sud vers Macas.

Nous cherchions un bivouac en pleine forêt. Nous sommes tombés en rade de batterie moteur (morte) devant un fleuve au bout d'une piste étroite et boueuse, nous ne pouvions y faire demi-tour.

Là, un chef indien Shuars avec un collier de dents de jaguars au bout duquel une énorme tête d’anaconda lui servait d'étuis à téléphone portable ! Il est entouré d'hommes encagoulés et en armes !

Tout d'abord pour situer : les Shuars sont les fameux nommés par les conquistadors : Jivaros réducteurs de tête : les Tzanzas.

Ensuite les FARC tout le monde connait... On a donc eu qq gouttes au front...

Avant de voir débouler les caméramans et les casquettes du fameux National Geographic. Il tournait un film retraçant une histoire douloureuse qui n'est pas terminée, malheureusement, même si de gros efforts sont faits en Colombie...

OUF !!

Enfin ce sera Puerto Misahualli au bord du grand rio Napo


Nous reprenions tout de suite la route après une aide précieuse de toute l'équipe du National Geographic pour nous aider à faire demi-tour. L'orage grondait (tropical forcément). Nous dormirons ce soir là à Puyo devant le stade de foot local sous une pluie très forte et surtout après avoir remplacé à 10 hrs du soir la batterie ! Les taller (atelier) du village étaient encore ouverts...

Le lendemain, nous prenions la route de Tena pour ensuite Puerto Misahualli au bord du beau mais froid  rio Napo (il prend sa source dans les hautes montagnes du Cotopaxi).

Pour les courageux le Napo rejoint l'Amazone qui descend à Manaus au Brésil puis Belem sur la cote Est du continent pour se jeter dans l'océan Atlantique. Il faut 3 semaines pour rejoindre en bateau Manaus et une 10aine de jours de plus pour relier Belem. On traverse ainsi toute la forêt d'Amazonie. Plus modeste mais sans doute superbe aventure , on peut rejoindre depuis Puerto Misahualli le village de Coca plus au nord est. Des jeunes se lancent dans l'aventure en 4 jours en radeau !

La placette du village de Puerto Misahualli abrite des singes capucins blancs assez rigolos mais attention à ne pas laisser la porte du Pancar ouverte, ces singes sont par essence agressifs !

Nous avons bivouaqué dans le parking de la Marine Equatorienne devant le Napo. Le soir même nous étions à bord d'une pirogue pour nous rendre dans la communauté Kishua de Shiripuno. Nous n'avions pas encore rencontré Amélie et Teo habitants de cette communauté et responsables de l'agence de voyage à Puerto Misahualli TEORUMI . Amélie, franco-belge si je puis dire, est tombée amoureuse du pays et de Teo, il faut dire qu'il est séduisant (le pays ! restons calmes). Ils ont leur agence juste au coin à gauche quand vous arriverez sur la place. C'est tout d'abord Gunar et Ushi nos amis suisses rencontrés aux Galapagos qui nous ont parlés de ce bout du monde merveilleux. Ils y avaient passés plusieurs semaines avec leurs enfants en tant qu'aide bénévole à l'école de Shiripuno.

Nous avons beaucoup aimé le contact avec Amélie et les femmes de la communauté. Nous sommes allés garer Pancar sur le terrain de foot de la communauté. Pas besoin de pirogue, heureusement, il y a une piste qui longe le Napo. Nous y avons appris à faire du chocolat depuis la torréfaction de la fève, appris les coutumes (qq unes) et dansé.

Mais voyager c'est partager. Sandrine a donc rassemblé encore une fois (après la Bolivie et le Pérou) tous les vêtements qui n'allaient plus aux enfants et des chaussures et les a donnés à deux familles. Les mamans nous ont remerciées en colliers magnifiques faits mains avec des graines de la forêt. Pour nous c'était disproportionné.

Alors que Titouan participait à une partie musclée de foot, voir le diaporama... Sandrine s'est rendue à l'école et après une visite des classes et de longs échanges avec maître et maîtresse, nous avons donné des livres qui manquent ici pour l'éducation des enfants.

Avis aux volontaires : si vous avez des livres surtout en espagnole merci de prendre contact avec nous ou surtout avec Amélie : amélie_leman@yahoo.fr . Des écoliers français viennent chaque année ici mais aussi la maman d'Amélie (qui habite dans les Yvelines) ils peuvent prendre avec eux qq colis.

En rentrant à Bayonne, notre proximité avec l'Espagne nous permettra aussi de regrouper des ouvrages...

Laïla et Flore se sont faites de nouvelles copines qui ne les lâchaient pas au sens propre. Nos filles ont beaucoup aimé ces rencontres et jouer avec leurs amis... Elles ont envie d'y retourner.

Sur le Napo une longue balade en pirogue nous mena vers une autre réserve d'animaux qui démontre s'il le fallait combien les espèces animales sont en danger dans leur propre habitat ! Des gens se mobilisent, à minima parlons d'eux.

A bientôt !

Prochain spot : Quito et ses environs.

Le diaporama :

lundi 14 mai 2012

Galapagos !!

Bonjour a tous,

Un rapide message (encore sans accent car sur clavier Qwerty) depuis Guayaquil en Equateur. Petit pays par sa surface mais a la diversité impressionante.

Nous revenons tout juste d'une semaine passee sur les iles emblematiques des Galapagos.

QQ moustiques et surtout le mal de mer sur les petits ferries surpuissants sont les seuls moments qui ont perturbes ce beau sejour. Car s'il faut prendre l'avion de Guayaquil pour s'y rendre (compter de 3 a 450 dollars US a/r par pers), ensuite pour passer d'une ile a l'autre, il faut soit payer cher un petit coucou, soit prendre un ferry hors-bord avec 2 voir 3 moteurs de 200ch et pas plus de 15 passagers. Les traversees durent de 2 a 3 hrs suivant la mer. Il reste la solution ideale : faire une croisiere. Dans ce cas la sans conteste il faut jouer grand et payer 3 a 5 000 dollars pour une bonne dizaine de jours et se gaver de plongees. Nous avions bien eu un tres bon tarif pour 5 jours (1800USD pour nous 5 tout compris) mais nous n'avions pu payer ! Incroyable dans un site comme celui des Galapagos. Car nos 2 cartes de credits se sont retrouvees en limite de retrait sur DAB de l'ile principale de Santa Cruz car le tour operateur, comme tous les hotels ici, n'acceptent pas la carte : pour payer il faut du cash ! La monnaie nationale Equatorienne est le dollar US. Ce n'est pas grave on a bien profite tout de meme !


Car si l'interieur des iles n'a rien de facinant (il y pleuvait bcp en plus) au regard d' Ilha Grande au Bresil ou nous etions l'annee derniere au debut de notre voyage, cependant la faune et la flore endemiques restent le joyaux d'une destination incroyable sur ces iles volcaniques. Elles ont inspire la theorie de l'evolution de Charles Darwin. Par exemple, sur chaque ile il y a une espece differente de tortue geante terrestre qui s'est au cours de son evolution adaptee a son ecosysteme...

Nous avons donc pu admirer aux Galapagos :

Tortues de terre Geantes des galapagos, Iguanes terrestres des galapagos et iguanes marins des galapagos, crabes rouges de la mangrove, pelicans des galapagos, manchots des galapagos,  grandes fregattes, des fous a pieds bleus (magnifiques), des fous masques, des flamands (tres tres) roses ... Et des papillons jaunes ou de nuit incroyables aussi...

Nous avons nage avec des otaries, des tortues vertes geantes de mer, tres impressionantes car nous etions avec nos masques et tubas a cote d'elles a seulement qq centimetres sur le fond sableux d'une mer turquoise et chaude. Elles se reposaient la couchees en groupe. Une raie aigle sous l'eau a cote de nous (et aussi une raie manta vue du bateau) , des poissons multicolores et enfin des requins a pointe blanche de deux metres environs ! A portees de mains dans la region des Tuneles (c'est une video trouvee sur Youtube pour info en attendant nos images). Ils n'etaient pas agressifs heuresement. Sur l'ile d'Isabella nous avons fait la connaissance de nouveaux amis helvetiques Guna, Ursulla et leurs enfants Arnaud et Carla qui ont vecus 4 mois dans un village quechua en pleine forêt amazonienne, une experience riche !

Voila. Bientôt en plus des divers liens qui documentent ce petit spot vous verrez nos photos ou films sous-marins quand internet le permettra !

Le diaporama tant attendu, les films sous marins pris avec la Gopro suivront...



A bientôt

dimanche 6 mai 2012

De Cuzco à Nasca - Cordillère Blanche - Civilisation pré Inca

Bonjour,

Un spot écrit au nord du Pérou juste avant la ville de Tumbes ici précisément clic-ici
Nous avons profité cette après midi de la plage et de la température de l'eau à 25°C presque aussi chaude que l'air qui dépasse les 30°C... Demain nous passerons en Équateur et prendrons la route vers Cuenca.

Quel beau pays ce Pérou !

Petite frustration par moment car nous avons sans doute trop pris notre temps en d'autres contrées... Il faut bien faire des choix. Un pays comme le Pérou à lui seul (près de 3 fois la France) mériterait par ses richesses culturelles, archéologiques et ses paysages d'y passer 3 mois voir plus... Revenir explorer les sources de l'Amazone du pied du Machu Pichu et de là via 3 rios remonter dans la jungle par bateau jusqu'à Iquitos au nord-est du pays doit être un voyage lent mais magnifique de près de 2500km. Parcourir le pied des hauts sommets de la Cordillère Blanche ou surtout y faire qq ascensions.  Vivre les grandes fêtes de Cuzco en Mai et Juin... Bref la liste est trop longue pour cet hallucinant pays qui répond à ce qui est le plus cher à nos petits neurones : se cultiver !

Un tel voyage pour nous (ex) sportifs montagnards gardera tout de même une insatisfaction : ne pouvoir sentir par l'effort le pays dans ses recoins les plus secrets. Le véhicule que nous avons choisis même s'il était un "4x4 volant" ne pourrait jamais remplacer les sensations que procurent l'immersion par l'engagement physique dans un paysage et au plus proche des gens , à leur rythme loin des ripios cahotants ou pire de l'asphalte.

N'y a t il pas de plus douce frustration que celle de savoir qu'il faudra revenir !

Bon, ceci dit depuis Cuzco jusqu'à aujourd'hui à Tumbes tout au nord du pays, comme Ulysse nous avons fait un beau voyage.

Il nous a fallut pas moins de 3 ou 4 cols à environs 4500m pour revenir de Cuzco sur la cote Pacifique à Nasca. Cette route vertigineuse donnait par exemple : on roule à 3200m une vallée dessous si profonde qu'on ne voyait pas le fond, mais des plateaux en étageaient le précipice. Donnant ainsi l'impression d'un altiplano intermédiaire à l'étage en dessous et au dessus des sommets si éloignés mais si massifs que l'on pouvait presque les toucher. Partout en haut et en bas le travail de l'homme dessinait des champs cultivés sur plus de 2500m de dénivelé. Incroyable ces Andins. Enfin dans un des cols après un péage (oui même à 4000m) nous avons pris l'orage de grêle , la route était en neige...

On prête souvent : "du bon sens aux paysans". Ils en ont sans doute. Mais il n'y a aucun bon sens à première vue tout au moins, à aller s'isoler sur des flancs de monstres de 6000m à plusieurs heures de marche pénibles (les lamas ne portant qu'une charge très modeste , moins que ce qu'un homme peut porter) pour en plus y cultiver pomme de terre ou quinoa ou maïs (il y en a même avec des épis couleur noir, incroyable !). Et pourtant pousser par on ne sait quelle intention, des familles s'y sont installées et vivent là. Cette haute route fût comme un pèlerinage au pays du courage. Tout comme à 5000m en Bolivie les gens d'ici n'en manquent pas. Et comme une cerise sur ces sommets, les femmes travaillent aux champs vêtues comme "des princesses" (dixit Flore). Mais la vie est dure, l'homme d'ici s'y est adaptée. Des fêtes patronales rythment aussi leur vie. Il ne faut pas les croire tous pauvres (économiquement car pour le reste la richesse saute aux yeux). Mais il est sûr qu'un soutient équitable à leur économie est utile si ce n'est indispensable. C'est la mission soutenue par l'union européenne qu'a choisie Arnaud que nous avions rapidement croisé de http://www.avsf.org en aidant les éleveurs d'alpaca de Cuzco.

Et sur la fin de cette route en descendant vers l'océan, la chaleur revenait , le soleil aussi, un paysage plus désertique sans verdure apparait. Nous arrivions à Nasca ! Près de 3 jours pour faire 300km.

Nous avons bivouaqué là où tous les camping car vont, du coup nous avons partagé du temps et des jeux avec nos nouveaux amis le "Club des 6" (voir lien sur la gauche). Une grande et belle famille avec 4 enfants comme nous sur le tour de l’Amérique du sud en camping car. Nous avons bien aimé ces moments partagés avec José et Nathalie et leurs enfants. On a au passage appris de nouvelles règles de Uno, pas simple... On espère les revoir ici ou en France.

Les lignes de Nasca ou Géoglyphes de Nasca ne sont réellement visibles que d'avion. Mais le billet à 100USD/pers pour 7 minutes de vol est prohibitif pour nous 5, et les thermiques au dessus du plateau rendent le vol inconfortable. Nos amis Californiens Lacey et Luis de lostworldexpetion (voir lien à gauche) qui résidait aussi là et comme nous sur la route , Lacey a fait le tour en avion elle en est revenue déçue. D'autant, comme vous l'avez lu, le Machu Pichu nous a saigné. Alors nous nous sommes contentés des miradors. Il y en a 2 sur le bord de la Panamericana. Une colline et une tour métallique. On a tout de même un aperçu sans saisir la beauté de l'ensemble cependant. Le diaporama vous donne qq photos.

Ensuite dans la "banlieue"  de la ville d'Ica, nous avons bivouaqué dans un oasis cerné de dunes géantes à Huacachina. Moment d’éclate totale : on a fait un tour en jeep des dunes et du surf sur ces grandes dunes de sable. Tout le monde en a fait , même Titouan qui a adoré avec ses sœurs cette partie de montagne russe à fond. Nous avons surtout filmé avec la Gopro mais vous verrez qq photos en attendant le téléchargement des films.

Tout proche de Lima et du site de Pachacamac (Lima que nous n'avons pas pris le temps de visiter malheureusement car il nous faut être fin juin à Carthagène tout au nord de la Colombie) nous avons bivouaqué dans un petit village de pécheur à Pucusana. L'endroit grouillait d'activité les pécheurs revenaient au port... Nous y avons mal dormi les voisins faisaient la noce mais nous avons bien mangé : ceviche et calamars. Des pélicans se battaient les poissons que les pécheurs retiraient des filets.

Puis nous avons fait d'une traite une longue bambée. Et encore une haute route magnifique (les superlatifs manquent, il faudra réviser ses synonymes). Nous avons fait environs 500km entre Lima et Huaraz ville sanctuaire au centre de la Cordillère Blanche et Noire, au pied du Parc national Huascaran. En passant à nouveau par des cols à plus de 4000m. La route est moins belle que celle de Cuzco à Nasca mais ne boudons pas , ce fût encore magnifique surtout quand à l'approche du Nevado Pastoruri 5240m le ciel s'est découvert ! Ici c'est le pays de l'Alpamayo , des 4 Huandoy du Huascaran du Chopicalqui et le très connu Artesonraju le sommet du logo de la Paramount. On vous laisse admirer en cliquant sur les noms de ces sommets. Nous n'avons pas eu tous les jours beau temps c'est vrai, et les éclaircis furent mêmes rares donc les photos difficiles à saisir. Mais quand la vue se dégageait quel spectacle ! Il faut revenir en juillet plus froid mais plus dégagé. Et revenir grimper !

Nous avons bien essayé de monter vers les lacs Paron et Llanganuco avec Pancar. Mais les pluies et les orages ont beaucoup endommagé les pistes déjà difficiles et à plusieurs reprises j'ai touché dur et du faire demi-tour (mal aisé)... Une autre bonne excuse pour revenir.

C'est donc par la route Huaraz - Casma via le site archéologique de Sechin  (ce jour là plus de batterie) que nous avons quitté ces montagnes magiques pour la cote Pacifique.

Puis la route du nord sur la Panamericana pour les villes de Trujillo (et la toute proche Huanchaco et ses caballito de totora comme au Titica où nous avons bivouaqué en bord de mer avec un couple d'allemands retraités en ccar 4x4 Iveco que nous avions vu à Bahia Ingles lors de la fête à la coquille saint jacques au Chili).

Trujillo possède 2 sites majeurs au Pérou : les Huacas de la Luna et del Sol de l'empire Moche et la citadelle de Chan Chan de l'empire Chimu . Les Chimu succédèrent qq années seulement à la civilisation précédente Moche qui régna dans cette région près de 1500ans dès le premier siècle après JC . Les Chimu se firent ensuite avaler lors de l'invasion Inca. Dont le tombeau du Seigneur de Sipan démontre toute la puissance et la complexité de la civilisation pré Inca. Site que nous avons aussi visité à Lambayeque plus au nord de Trujillo et qui est la découverte majeure de ces 50 dernières années au Pérou car épargné par les destructions des conquistadors. Il est inutile (nous l'avons fait le soir) d'aller faire les 35km de piste entre les champs de canne à sucre vers Sipam. Un musée a en effet été créé à Lambayaque et dévoile les trésors de son Seigneur : la plus belle exposition que nous ayons vu ! Comme dans de nombreux musées et sites nous n'avions pas le droit de prendre des photos. Je vous laisse regarder les documents suivants en cliquant dessus : doc 1 , et surtout les très beaux reportages Arte visibles ici : doc 2 , doc 3 , doc 4

Nous quitterons cette région par les plus grandes pyramides en Amérique du Sud à Tucume. Visite sous un soleil de plomb, nous nous échappâmes rapidement... Pour monter assez vite vers Piura au nord et enfin arriver à l'approche de Tumbes. Ces pyramides ont subi la destruction du temps mais elles donnent encore une idée de leur grandeur passée. Elles sont construites en adobe ("adobé") comme toutes les constructions, temples Moche et Chimu. Aujourd'hui encore dans le nord de l'Argentine du Chili , en Bolivie et au Pérou les habitations les plus récentes sont faites de brique d'adobe. On voit souvent sur le bord des routes des maçons les mouler et les faire sécher (on en voit aussi en Inde). C'est un ciment naturel résultat du mélange d'argile, de sables, de cailloux et parfois de coquillages. Ce ciment doit aussi sans doute se transformer dans le temps car si les effets d'El Nino ont usé les murs au cours des siècles passés, les restaurations faites ces dernières années avec la même composition, tiennent beaucoup moins. Il faut donc régulièrement restaurer les restaurations (sic).

Sur cette route rien à signaler, il y faisait très chaud. Mais le retour dans des zones moins désertiques et plus subtropicales nous permirent de remanger des fruits étranges dont je suis bien incapable d'écrire le nom.

L'un d'entre eux ressemble à un haricot vert géant de 30cm de long.
Vous l'ouvrez en deux et vous aspirez le jus sucré et suave de la fibre cotonneuse qui entoure les graines géantes.

Enfin un indélicat nous a refiler un faut billet de 20 soles (ils sont malheureusement nombreux comme les faux billets de 100USD) qui causa qq troubles lors du paiement d'un péage à Piura... 

J'oubliais, Laïla a pris des photos du chien péruvien. Une race endémique que le pays protège maintenant et que les touristes peuvent voir dans chaque site archéologique. Il a la particularité d'être noir charbon et surtout de ne pas avoir un poil. Ou seulement qq uns sur la tête en crête de coq. Il n'est pas très beau à voir ni agréable à caresser mais il fait parti du patrimoine. On dénombre à ce jour moins de 50 spécimens dans tous le pays !

A bientôt en Équateur !

samedi 5 mai 2012

Laïla a terminé son CM2 ! Ouf...

Bonjour à tous,

Un petit mot tout au nord du Pérou tout proche de la frontière avec l’Équateur où nous serons demain.

Laïla est en grande vacance !! Ce qui pour autant ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des révisions...

Aussi nous chantons et après la période Allo Papa Tango Charlie de Mort Shuman en canon nous sommes maintenant sur la très belle Ma Liberté interprétée par Serge Reggiani.

Elle a en effet terminé le programme de CM2 et nous avons posté depuis Trujillo par DHL express ses dernières évaluations écrites. Les derniers oraux de chant (musique) , d'anglais et de français sont en ligne sur le site du CNED. Le B2i (brevet d'informatique national) est fait et obtenu, même si vous l'imaginez Laïla ne passe pas bcp de temps derrière un ordi durant un tel voyage ! Elle a "wikipedia amérique du sud" devant les yeux tous les jours alors l'ordi ce sera pour le retour, mais les bases sont là...

Quand à Flore elle a terminé le programme de grande section de maternelle depuis janvier. Elle travaille écriture ,lecture et math qq heures par semaine.

Bref vive les grandes vacances que nous allons sans doute prendre aux Galapagos pour qq jours mais tout dépendra du prix du transport retour en bateau pour Pancar depuis la Colombie que nous attendons de la CMA-CGM, compagnie française qui effectue la ligne Cathagène  / Le Havre. En effet, des amis ont semble t il reçu des montants au départ de Buenos Aires sur d'autres compagnies plus du double de l'année dernière, on s'attend donc au pire malheureusement... Est-ce le prix du pétrole ? Si Pancar est vendu le pb sera résolu...

A très vite pour un spot spécial Nasca - Cordilière Blanche - Civilisations Pré-Inca

Le Pérou restera sans doute pour nous l'un des plus beau pays du voyage. Par sa diversité culturelle et ses richesses historiques et humaines mais aussi ses paysages (et pourtant nous n'avons même pas fait la partie Amazone qui représente près de 60% de la surface du pays). Nous ne regrettons qu'une chose en le quittant : ne pas avoir pu y passer 3 mois...

Olivier pour la famille